Focus

L’environnement, une préoccupation des camping-caristes

Souvent amoureux de la nature, la grande majorité des utilisateurs de camping-cars, vans ou fourgons veillent à minimiser leur impact sur l’environnement. Et ce type de voyage incite naturellement à limiter ses consommations.

Selon le rapport d’Ipsos pour UNI VDL « Camping-caristes : profil et comportements en 2021 », 76 % des propriétaires de camping-cars neufs et 71 % de ceux de vans neufs estiment que l’usage de ce type de véhicule leur « permet de respecter l’environnement ». Ils sont également 43 et 42 % à juger que leur véhicule de loisirs « permet de mieux respecter l’environnement et d’émettre moins de C02 ». Ils sont d’ailleurs environ un sur trois à penser que leur camping-car, van ou fourgon est le véhicule le moins consommateur d’énergie fossile. Une vision écologique qui s’explique par le fait que ces véhicules incitent structurellement à une consommation modérée. De fait, les réserves d’eau sont limitées, les apports électriques sont liés à la présence d’une batterie et le gaz est disponible en bouteille. Autant de facteurs qui engendrent des comportements plus économes. Les véhicules eux-mêmes sont moins polluants du fait de normes européennes qui évoluent en permanence afin de limiter l’impact carbone des camping-cars, vans et fourgons.

De plus, les camping-caristes ont tendance à conduire sereinement, limitant les accélérations brusques et les vitesses excessives et par là-même leur consommation de carburant. Si un camping-car consomme plus de carburant qu’une voiture de tourisme, cela n’est vrai que pour se rendre d’un point à un autre. La grande majorité des camping-caristes, une fois stationnés, préfèrent en effet se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun tandis que les touristes classiques prennent plus facilement leur voiture pour les déplacements sur place. Sans oublier, en matière de consommation électrique, que nombre de véhicules sont équipés de panneaux solaires qui limitent sans conteste l’impact énergétique.

Des séjours moins émetteurs de C02

Selon une étude du cabinet Gingko pour UNI VDL de 2021, le camping-car se révèle d’ailleurs être l’un des modes de loisirs les moins polluants de prendre des vacances.

Cette étude analyse le cycle de vie de neuf offres de loisirs différentes. Elle montre ainsi que les camping-cars se placent au deuxième rang avant les mobil-homes pour ce qui concerne l’épuisement des ressources fossiles, en seconde position pour la performance carbone et au troisième rang pour leur impact sur le changement climatique.

Une approche environnementale des vacances bien entendu accompagnée par les constructeurs qui s’attachent à proposer des équipements tels que les panneaux photovoltaïques ou encore des batteries plus performantes et moins gourmandes. Sans oublier les travaux menés à la source pour proposer des cellules conçues avec des matériaux renouvelables ou à l’impact environnemental limité.

Témoignage
« Notre fourgon a une autonomie de trois jours pour deux personnes. Dans ce laps de temps, nous consommons un maximum de 80 litres d’eau. Nous utilisons donc infiniment moins d’eau qu’à la maison. Côté électricité, nous sommes autonomes grâce à des panneaux solaires et au rechargement de la batterie lorsque l’on roule. Cependant, l’hiver, nous utilisons une troisième batterie pour remplacer celle de la cellule car les jours étant plus courts, l’on est obligé d’éclairer davantage. Côté carburant, tout dépend de ce que l’on recherche. On n’est pas forcément obligé d’aller loin pour découvrir des endroits magnifiques. »

Gérard Sallaud, Eure & Loir

Témoignage
« Pour moi, la question de l’impact environnemental est plus liée à la sobriété que l’on met dans ses vacances ou ses déplacements qu’au type de véhicule. Personnellement j’ai un combi-Volkswagen de 1987. Il ne comporte ni douche ni télévision. Pour l’électricité, je ne me branche pas nécessairement sur le réseau. Je recharge mes appareils en roulant. Comme j’ai un petit frigo, je ne fais pas de stock. Je m’approvisionne donc avec des produits frais, locaux, trouvés sur les marchés ou auprès des producteurs de la région. Lorsque l’on s’arrête, c’est généralement dans la campagne. On se balade, on se promène, et l’on est nécessairement moins dans la consommation d’activités qui peuvent être énergivores. »

Jean-Baptiste Thévard, Centre

Extrait du magazine VDL 134 – Janvier 2023