Roger Le Goff, Maire de Fouesnant et président de la communauté de communes du Pays Fouesnantais.
« Un projet soutenu par la région et le département. »
« Nous accueillons un nombre de camping-cars très important, y compris sur les ailes de saisons. Cependant, la cohabitation est parfois difficile avec les riverains ou les touristes non seulement parce que ces véhicules forment parfois un mur qui interdit la vue sur des sites emblématiques de la région, mais aussi du fait d’incivilités comme le dépôt sauvage des déchets, les vidanges dans des eaux fluviales ou encore le stationnement en bord de mer avec sortie des auvents, sièges et tables de camping. Le camping-car est un véhicule de liberté, mais certains usagers oublient que c’est réglementé et que le déballage s’apparente à du camping. Nous avons donc souhaité mieux nous organiser afin que chacun trouve sa place et que nous puissions accueillir ces touristes itinérants dans de bonnes conditions. C’est d’autant plus intéressant que l’usage du van explose avec une clientèle qui consomme plus de prestations de loisirs, type voile ou randonnée et qui se montre plus mobile que les camping-caristes traditionnels. Sur le terrain, nous nous sommes donnés cinq ans pour mettre en place les choses progressivement. Certaines réalisations ont d’ailleurs déjà commencé avec une forte implication de tous. La région nous a d’ailleurs accordé un soutien de 350 000 euros et le département s’apprête à s’inscrire dans la démarche. »
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François Bauduin, président de Recyckl’igo – Sport Natura.
Deux questions posées à Monsieur Bauduin :
« La population des camping-caristes est aussi diversifiée que celle des autres touristes ? »
« Quel principe adoptez-vous lors de l’élaboration d’un schéma d’accueil des camping-cars ? »
L’idée est de n’avoir aucun a priori sur les usagers. Les camping-caristes sont aussi divers que les touristes résidant à l’hôtel ou en location. Certains dépensent, d’autres non. L’avantage c’est que ces touristes itinérants peuvent se rendre là où l’on ne peut pas construire d’infrastructures d’accueil parce que cela ne serait pas rentable. Ils peuvent donc tracer les premières esquisses d’un développement touristique. De plus, leur présence révèle souvent un problème de gestion du stationnement en général. Ils sont un peu les boucs-émissaires de ce problème. Dans ce type d’étude il est donc important d’ouvrir les soupapes, de prendre du recul, de faire des comparaisons avec les comportements des autres touristes ou des riverains. Au travers des camping-cars on peut traiter les problèmes touristiques ou urbains d’une manière très générale.
Pourquoi regrouper le stationnement des camping-cars ?
La création d’une aire d’accueil ou d’un parking dédié aux véhicules d’un certain gabarit est inévitable dès lors qu’il existe une masse importante de tout type de véhicules. Cela permet de rationnaliser l’occupation des espaces. En front de mer, par exemple, disposer de parkings différenciés pour les petits et les grands véhicules permet d’accueillir beaucoup plus de personnes. De même, il n’existe parfois aucune raison, en dehors de la vue, d’interdire le stationnement des camping-cars en bord de mer. Ce type d’étude peut donc être pour les élus l’occasion de libérer le front de mer de tout stationnement en proposant des parkings dédiés en retrait de quelques centaines de mètres.
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