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FOURGON : UN SUCCÈS QUI NE SE DÉMENT PAS

Longtemps peu développé, le segment du fourgon aménagé ne cesse de prendre des parts de marché. À son actif, la mobilité, la discrétion, mais aussi le confort.

Parvenir à offrir un niveau de confort et de prestations très proches des grands camping-cars classiques que sont les profilés ou les intégraux, tel est le défi aujourd’hui relevé par la formule du fourgon aménagé. Agencé par des professionnels de renom comme les groupes Trigano, Pilote et Rapido qui les commercialisent sous leur propre couleur mais aussi au travers d’une vingtaine de marques dont beaucoup sont spécifiques à ce segment du marché (Font-Vendôme, Hanroad, Campérêve, Elios…), les fourgons ont le vent en poupe. Il faut dire que leurs atouts ne manquent pas. Produits sur la base d’un utilitaire léger déclinable généralement en version courte ou longue, ils conservent toutes les caractéristiques de maniabilité propres à un véhicule dont le gabarit reste mesuré, aussi bien en hauteur, qu’en largeur ou en longueur. Faciles à garer en ville où ils n’occupent qu’une seule place de parking, à l’aise lorsque la voie se rétrécit, autorisant une excellente visibilité latérale et arrière, ils peuvent être aisément pris en mains par un conducteur peu expérimenté. C’est d’ailleurs ce côté rassurant qui séduit une clientèle de seniors souvent déjà propriétaire par le passé d’un camping-car et qui, voyant les années passer, opte pour cette formule plus compacte. Une clientèle qui cherche aussi à retrouver le confort connu à bord de ses camping-cars, sans manipulation excessive pour passer de la fonction jour à la fonction nuit, avec à la clé, un couchage spacieux, et, si possible, en profitant d’un cabinet de toilette garantissant l’autonomie.

UN USAGE INTENSIF

Les constructeurs et aménageurs l’ont bien compris et ont réussi le tour de force d’offrir à bord un niveau de prestations élevé en exploitant chaque centimètre de l’habitacle et en jouant aussi sur la flexibilité. Avec un toit levable pour un usage occasionnel à quatre ou en duo, avec un couchage permanent ou pas, des lits jumeaux, il existe d’innombrables schémas d’implantation pour satisfaire toutes les demandes. Véritables passe-partout, les fourgons sont des véhicules de loisirs que leurs propriétaires aiment à utiliser tout au long de l’année. Isolés avec soin, se fondant aussi bien dans la circulation comme dans un décor urbain, ils forment un compromis jugé idéal par un nombre croissant de camping-caristes. Si les seniors sont bien représentés, le fourgon séduit toutes les catégories d’âge et attire une clientèle au pouvoir d’achat élevé. Avec son look automobile, il se distingue des camping-cars classiques pour une nouvelle clientèle disposant de temps libre. Légers, maniables, modulables, ils se plient à toutes les envies.

C’EST UN VAN OU UN FOURGON ?

À première vue, vans et fourgons se ressemblent un peu. Le concept est le même, un utilitaire léger agrémenté de baies ouvrantes et aménagé en véhicule de loisirs. Ce qui diverge entre les deux véhicules, c’est leur hauteur : les vans mesurent deux mètres alors que les fourgons les dépassent. Le gabarit du van, souvent autour de cinq mètres, permet de profiter d’un véhicule aussi alerte qu’une voiture, mais n’autorise guère de fantaisie à bord. Une banquette convertible en lit deux places, une petite cuisine et quelques rangements, divers accessoires optionnels per- mettent une vraie liberté, à la condition d’accepter l’absence de salle d’eau et la difficulté à se déplacer à bord, dans un espace forcément compté. Si la présence quasi systématique d’un toit relevable permet de limiter la gêne dans l’habitacle, l’aspect plus sportif le destine le plus souvent à une clientèle plus jeune pour laquelle la mobilité reste une priorité. Choisir un van, c’est décider que l’on va surtout vivre à l’extérieur… et souvent l’utiliser au quotidien, en remplacement de la voiture. De fait, les vans roulent beaucoup (20 000 km par an contre seulement 15 000 pour les fourgons et 12 000 pour les profilés et intégraux).

Extrait du magazine VDL 138 – Janvier 2024