
Dans des territoires encore méconnus, séduire les camping-caristes est un moyen de renforcer l’économie touristique d’une région. La plupart l’ont bien compris et s’attachent à communiquer auprès de cette clientèle.

Pour de nombreux territoires ruraux ne disposant pas de structures d’accueil touristiques conséquentes, l’accueil des camping-cars est une véritable aubaine.
Autonomes en matière de logement, les camping-caristes aiment découvrir les secrets de régions parfois méconnues, se régaler de la gastronomie locale, ou passer quelques jours en bordure d’un lac ou d’une rivière.
Sans oublier qu’ils n’hésitent pas à consommer, pour le plus grand plaisir des commerçants des zones concernées.
Beaucoup de départements sont désormais conscients et s’attachent à communiquer auprès de cette clientèle qui voyage partout, tout au long de l’année.
Même certaines stations touristiques saturées l’été n’hésitent pas à mettre en place des actions pour inviter les camping-caristes à découvrir leurs atouts en hiver ou hors vacances scolaires.
Séduire les groupes pour faire découvrir les atouts de l’Indre

Stratégies de communication abouties ou réflexions en cours, les responsables locaux du tourisme s’attachent à faire connaître les atouts de leur territoire auprès des camping-caristes.
L’agence d’attractivité de l’Indre, par exemple, publie des encarts publicitaires dans la presse spécialisée pour valoriser le département, souvent méconnu.
Elle a également élaboré une brochure soignée, baptisée Sur la route 36, proposant différents road-trips sur le territoire.
« Nous travaillons avec les mairies pour leur expliquer que la clientèle des camping-caristes est respectueuse et source de dynamisme économique. »
— Angélique Durand (Indre)
Les groupes de camping-caristes sont également ciblés.
« Nous adressons ce document à toutes les associations de camping-caristes françaises ou belges, soit 150 à 200 exemplaires au total, explique Angélique Durand, chargée de commercialisation à l’agence d’attractivité de l’Indre.
« C’est important car la plupart d’entre elles ne savent pas où se trouve l’Indre et le Berry.
Nous travaillons sur une clientèle de groupes qui nous semble essentielle, car après un séjour en groupe, nombre de camping-caristes reviennent à titre individuel. Ces associations proposent des sorties de 3 à 15 jours que nous aidons à organiser. »
Une clientèle que l’agence juge importante pour l’économie touristique.
« Elle a trop longtemps été boudée, analyse Angélique Durand. Nous travaillons avec les mairies ou les acteurs de la restauration pour leur expliquer qu’il s’agit d’une clientèle respectueuse, source de dynamisme économique. Notre objectif est vraiment de faire découvrir notre territoire. La présence des camping-caristes permet de rallonger les saisons creuses. Ce sont aussi des touristes qui n’hésitent pas à dépenser : restaurant, commerces, visites… »